L’infertilité est une maladie en croissance qui est considérée comme un problème de santé publique par l’organisation mondiale de la santé (OMS).
Aujourd’hui, environ 1 couple sur 6 éprouve des difficultés à concevoir un enfant dans les pays industrialisés. Il est désormais courant qu’un couple mette 1 an voir 2 ans avant d’avoir un enfant. Les femmes, comme les hommes, sont touchés par les problèmes d’infertilité.
Endométriose, cycles irréguliers, troubles thyroïdiens, syndrome des ovaires polykystiques, fibromes utérins sont autant de causes qui peuvent perturber la fertilité des femmes. De leur côté, les hommes produisent moins de gamètes mâles.
La concentration en spermatozoïdes du sperme a baissé de 52,4 % entre 1973 et 2011 chez les hommes occidentaux tandis que la quantité totale de sperme a chuté de 59,3 %, selon une méta-analyse scrutant 50 pays.
Une altération de la qualité, de la quantité et/ou de la mobilité des spermatozoïdes peut s’expliquer par certains troubles comme une insuffisance hypophysaire, un traumatisme ou un manque d’afflux sanguin au niveau des testicules, une dilatation des veines du cordon spermatique ou encore varicocèle (chirurgie), des antécédents tumoraux, des infections urinaires
La femme ne se résume pas à une épaisseur d’endomètre, à des pics d’ovulation et à une quantité de follicules et l’homme à un volume de spermatozoïdes ; les facteurs qui influencent la fertilité sont multiples.
La santé physique, le fonctionnement du système reproducteur de l’homme et de la femme mais aussi l’équilibre émotionnel et le mode de vie vont influencer la fertilité.
Il est aujourd’hui reconnus que les conditions environnementales, la pollution, les particules fines, l’exposition répétée aux pesticides, les perturbateurs endocriniens, les modes de vie de plus en plus sédentaires, le surpoids, le tabagisme, certaines sources de chaleur comme les téléphones portables dans les poches de pantalon ou les ordinateurs, les tablettes posées sur les genoux, le sport intensif perturbent la fertilité.
L’Homme s’est bien éloigné des principes naturels et ils rencontrent de plus en plus de difficultés à se reproduire pourtant quand toutes les conditions sont propices à la création de la vie, concevoir un bébé, se fait pour la plupart du temps tout naturellement.
Concernant la maternité, la préparation à la naissance on se tourne très facilement vers des techniques douces et naturelle on oublie que les médecines alternatives peuvent aider en cas d’infertilité.
La naturopathie appréhende l’être humain dans son unité en prenant en compte les différents plans qui le constitue : physique, émotionnel, psychique, énergétique mais aussi social, culturel et environnemental.
Il paraît évident pour tout bon jardinier de mettre sa terre au repos, de l’entretenir et la fertilisé mais aussi de choisir des graines de qualités avant de les semer ceci afin d’avoir le maximum de chance d’avoir une belle récolte.
Pour fonder une famille, il est important également de soigner son terrain afin de favoriser sa fertilité mais aussi pour transmettre le plus beau patrimoine possible à son enfant.
“La vie commence à la conception et non à la naissance”
Idéalement la conception d’un enfant se prépare neuf mois à 1 an en amont. Un bilan de vitalité permet de rééquilibrer le terrain de la mère comme du père pour maximiser leur chance de concevoir le moment voulu.
Cette période va permettre d’alterner différentes cures selon le rythme des saisons afin de détoxifier l’organisme et de le revitaliser.
Conseils alimentaires, hygiène émonctorielle, physique, psychique et émotionnelle seront au centre du programme d’hygiène vitale. Les plantes, elixirs floraux, huiles essentielles, massages, réflexologie plantaire sont alors des outils complémentaires.
8 conseils essentiels pour booster sa fertilité :
– Arrêter de fumer :
Le tabac nuit gravement fertilité : ça entraîne des carences (B9, B6 ), diminue taux oestrogènes, les risques de fausse couche et grossesse extra-utérine sont multiplié par 3. Cela joue également sur la qualité du sperme et les capacité érectile de l’homme.
– Supprimer consommation alcool durant période de détoxification de l’organisme :
Pendant les cures de revitalisation en verre de vin rouge est toléré puis dès que le couple arrête tout moyen de contraception arrêt alcool. L’alcool est perçu par notre organisme comme un”poison”. Boire un verre d’alcool réduit de 30 % les chances de devenir enceinte et de 50 % lorsqu’on boit plus d’un verre d’alcool par jour. Il faut 3 à 4 mois de sobriété à l’homme pour retrouver des spermatozoïdes”sains”.
– Limiter la consommation d’excitants :
Comme le thé, le café, les boissons gazeuses à base de cola et le chocolat.
Prise en trop grande quantité, ils épuisent surrénales, déminéralise l’organisme et diminue la tolérance au stress.
– Alimentation biologique riches en nutriments : Avoir des apports équilibrés et variés en acides gras. Favoriser les graisses riches en oméga 3 telles que les huiles de colza, lin, cameline mais aussi les oléagineux. Les graisses saturées sont également utiles dans de bonnes proportions car elles permettent la production d’hormones sexuelles.
En revanche, il est important de diminuer voir supprimer les graisses trans de son alimentation (plats préparés, fritures, viennoiserie industrielles ) et maintenir sa glycémie avec des aliments à IG moyen et faible et réduire sa consommation de glucides raffinés.
Evitez également le soja en excès qui peut perturber le système hormonal. Par ailleurs, des études ont montrées que le soja provoque des fausses-couche et de l’infertilité chez les souris.
– Votre poids de forme :
Le poids joue un rôle important sur la santé globale de chacun mais également sur la fertilité. Que ce soit un excès de poids ou une maigreur trop importante, cela nuit à l’équilibre hormonal.
L’IMC est un bon indicateur mais n’est pas complètement représentatif car chaque individu a sa constitution propre. Il s’agit d’être à son poids de forme, celui qui permet d’être bien physiquement et psychiquement et qui reste stable dans le temps.
– Limiter au maximum l’exposition aux polluants et perturbateurs endocriniens :
Ces substances peuvent perturber le fonctionnement la capacité de reproduction. Utilisez des produits simples et naturels pour vos soins d’hygiène et l’entretien de la maison (hydrolat, huiles végétales, huiles essentielles et vinaigre blanc, savon de marseille )
– Rester zen :
Le système nerveux et hormonal sont étroitement liés
Exercices respiratoires, cohérence cardiaque, sport, yoga, elixirs floraux, aromathérapie autant de techniques pour correspondre aux différents tempéraments et aux envies de chacun.
– Pratiquer une activité physique régulière :
La plupart des grands systèmes de l’organisme ont besoin de mouvements pour fonctionner de façon optimale.
Le sport active la circulation sanguine ainsi que tous les émonctoires, aide à éliminer les déchets par la transpiration ; il active, tonifie le coeur et l’ensemble des groupes musculaires. Il permet de mieux s’adapter face à des situations de stress. En revanche, pratiqué en excès, le sport peut nuire à la fertilité. Tout est question d’équilibre et de mesure.
D’autres conseils plus personnalisées peuvent être apporté par un bilan de vitalité.
Prendre le temps de se préparer en amont de la conception, c’est maximiser les chances d’avoir rapidement un enfant quand on le désir, s’est aussi limiter les désagréments liés à la grossesse et c’est également l’occasion d’améliorer son terrain pour transmettre le meilleur de soi à son enfant.
Plus on prend soin de soi, plus on prend soin de son futur enfant.
Par Marjorie Decloquement, naturopathe recommandée du réseau Medoucine.
Sources :
Qualité du sperme en baisse : la pollution de l’air en cause – futurascence
Fertilité : la chute libre ? – France culture