Stress, cerveau, hormones, sport… Et si nous trouvions un équilibre entre ces différents éléments ?
Vous avez tous cette image en tête : en plein confinement, votre voisin qui revêt son jogging flambant neuf pour aller faire le tour du quartier et revenir transpirant en marchant au bout d’1h et répétant “il va falloir que je m’y remette !”. S’y remettre ? La question serait plutôt pourquoi avoir arrêté ?
Chaussez vos baskets et faites vos lacets (ou scratches) : je vais vous démontrer scientifiquement que le sport est vital pour l’équilibre de votre cerveau !
Sport et cerveau sont intimement liés
Deux chercheurs américains, Michael Lehmann et Miles Herkenham, ont réalisé en 2011 une expérience qui a démontré que faire de l’exercice régulièrement augmentait la résistance au stress et stimulait le cerveau émotionnel. En effet, lors de la pratique sportive, nous éprouvons plusieurs émotions différentes, le doute et la prédiction de la stratégie adverse au volley-ball, la coopération et l’attachement avec notre binôme de kayak, ou encore la colère du jugement de l’arbitre de football qui ne nous parait pas fairplay… Autant de stimulations du cerveau limbique qui appréhende les diverses émotions et nous apprend à les vivre avec moins de frustration, plus de joie, plus de sérénité.
Il est incontestable que le sport va permettre de gérer le stress émotionnel, celui que vous éprouvez lorsque votre collègue ne répond à vos attentes, lorsque votre projet n’atteint pas l’objectif que vous vous êtes fixé ou encore quand vous n’osez pas prendre la parole en public car votre confiance en vous est en berne. Oui, le sport augmente l’estime de soi !

Pexels
La libération d’hormones dédiées au bien-être
Le sport, lorsqu’il est ajusté à la personne va permettre aux quatre hormones du bien-être d’être libérées :
- L’ocytocine, hormone de l’attachement, présente notamment en sport collectif.
- La sérotonine, hormone de l’humeur et de l’impulsivité que l’on retrouve dans la capacité sportive à canaliser son énergie dans le sens du mouvement physique et de la stratégie tactique.
- La dopamine qui est stimulé par le plaisir, l’envie, finir une tâche, ressentir son corps actif et réactif.
- L’endorphine, hormone de l’euphorie, de la plénitude d’avoir accompli une tâche, réussi une épreuve.
Bien entendu toutes ces hormones se recoupent, s’entremêlent et sont toutes liées de près ou de loin, ce qui implique un savant mélange et un équilibre selon les situations. Lequel ? Peu importe car ce qui est prouvé c’est qu’elles bloquent et par conséquent font redescendre le taux de cortisol dans notre corps.

Pexels
Trouver son propre équilibre
L’idée pertinente à retenir est le fait que plus notre corps est en mouvement plus notre cerveau est efficient contre le stress et pour une meilleure productivité ! Voici quelques bribes de solutions que je vous invite à tester, à modifier, à remodeler…
Marcher en pleine nature
Dans un premier temps, n’hésitez pas à marcher en pleine nature lorsque vous avez besoin de trouver des solutions à vos problèmes (même principe que marcher en rond lorsque vous êtes au téléphone… mais encore plus efficace), vous verrez que vos idées seront moins confuses et parfois vous trouverez des solutions inédites. L’équilibre de la nature, la marche et la réflexion est un excellent équilibre. Qui plus est, sortir de votre environnement quotidien est forcément anti-stress !

Pexels
Pratiquer une activité physique intense
Prenez chaque semaine 2h (strict minimum, je vous conseille vivement le triple) pour pratiquer une activité physique intense du point de vue de vos réserves énergétiques. A chaque instant votre capacité maximale est susceptible de changer alors pensez à vous focaliser sur votre sport à au moins 101%. Vous pourrez ainsi utiliser une partie de votre cortisol et donc faire baisser sa concentration. Plus vous ressentez de stress, plus vous devez monter cette intensité afin d’équilibrer votre système hormonal.

Pexels
Evacuer les débordements émotionnels
Lorsque vous ressentez un débordement émotionnel (ou irritatoire), sachez que l’activité la plus propice à vous libérer de cette énergie agressive sont les arts martiaux, ou plus simplement frapper dans un sac ou encore hurler en pleine nature (cf le cri primal mais au bon endroit si vous ne voulez pas être interné). Ce type d’activité “yang” va vous permettre de libérer la nature première du cortisol c’est à dire l’agressivité de la survie et du combat. L’autre possibilité plus “yin” est la méditation (plusieurs types sont possibles). L’équilibre entre le yin et le yang, la métaphore la plus complexe et la plus évidente que tout est lié, complémentaire et forme un tout, malgré les oppositions et les croyances.

Pexels
Créer sa routine
Connaissez-vous ce fantastique modèle qui se nomme… La routine ! Évidemment la régularité va permettre à votre système de se réguler et s’équilibrer quotidiennement et de plus en plus efficacement. Par routine j’entends un enchainement de plusieurs exercices physiques de 3 minutes à 10 minutes qui peuvent devenir une véritable alliée pour la gestion hormonale.

Pexels
En somme, je vous incite de toute mon énergie à prendre le “temps” de pratiquer une activité physique, artistique, sportive afin de libérer votre cerveau du stress. Vous pourrez équilibrer l’ensemble de vos capacités cognitives, sociales, émotionnelles, morales…
par Jean-François Paoli, praticien en coaching et formateur du réseau Médoucine.
Trouvez un praticien près de chez vous sur Médoucine.
À lire aussi :