Patricia Faletto, sophrologue et hypnothérapeute recommandée du réseau Médoucine nous explique son approche.
La majorité des personnes qui viennent à mon cabinet sont des femmes. Je les écoute, je les entends. C’est comme cela que m’est venu l’idée de créer une séance sophro-féminité.
Qui cela concerne-t-il ?
Les femmes comme le titre l’indique. Parler de son intimité, de son manque d’envie, de sa difficulté à s’épanouir, à vivre en harmonie avec son corps, l’évocation est encore délicate.
Le corps médical, submergé n’est pas toujours disponible pour écouter, pour entendre.
Parler de son manque de désir ou de son anorgasmie ne se fait pas en 5 minutes avec juste la prescription d’un lubrifiant. Pour créer la confiance, l’alliance, il faut quelques fois plusieurs entretiens pour oser en parler. confier ce qu’on a de plus intime.
Les raisons de pratiquer la sophro-féminité sont diverses et variées.
Cela peut concerner une jeune maman qui n’arrive pas à retrouver son corps de femme. Son ventre reste le temple de la maternité et elle n’arrive plus à retrouver son rôle d’amante auprès de son conjoint, quelques fois aussi, c’est le conjoint qui ne voit plus en sa femme que la mère de son enfant. Le couple est en péril. La distance physique s’installe progressivement. La mésentente peut subvenir car le lien s’est coupé.
Il ne suffit pas de grand chose pour le re-créer. Il faut renouer le dialogue et surtout le dialogue du corps. Savoir s’écouter, s’entendre. Ranimer ses sens ou les découvrir de nouveau.
Il arrive aussi qu’après une pathologie, la libido ayant quitté le mental qui devait se concentrer sur d’autres priorités et envahi par le stress, altère la relation à soi, à son corps, et la relation à l’autre.
Quelquefois sans raison précise, mais par une prise de conscience que sa féminité n’est pas celle qui nous convient et qu’il est possible d’en découvrir plus sur soi, sur l’autre.
Plus tard à l’automne de nos vies de femme, notre corps a changé, nos perceptions aussi, des phénomènes physiologiques nous font penser à tort qu’avec la fin de nos menstruations, notre incapacité à pouvoir donner naissance, notre temple referme ses portes et pourtant c’est une nouvelle vie qui commence, une autre féminité qui s’ouvre à nous.
Comment se reconnecter à sa féminité ?
Lors de séances individuelles à mon cabinet afin de conserver un caractère confidentiel.
Par la suite en très petit groupe pour les mêmes raisons et lorsqu’il s’agit de travailler la respiration basse (pelvienne).
Le travail de sophrologie va dans un premier temps de se débarrasser du stress lié à l’échange, au fait de dévoiler un corps transformé, de retrouver l’affirmation de soi pour retrouver son pouvoir de séduction, de travailler au lâcher-prise.
Dans un second temps, lorsque le souffle, la respiration sont devenus nos alliés, que l’alliance est installée, le travail sur le souffle autour de la féminité peut commencer.
Très rapidement la femme, reconquiert son corps, ses sensations, en découvre de nouvelles. L’harmonie revient et de nouveau, la féminité s’épanouit comme une fleur de lotus.
Par Patricia Faletto, sophrologue et hypnothérapeute recommandée du réseau Médoucine.
Catherine Coinçon
4 août 2021 à 16 h 16 minOh quelle excellente idée ! Je pense que présenter votre pratique axée vers les femmes pourrait aussi totalement trouver sa place à l’hôpital. Je pense notamment aux services handicapé.es où j’aurais adoré bénéficier de votre pratique au lieu d’un vide absolu en dehors de mon chirurgien adorable et du personnel soignant concentré et c’est normal davantage sur mes soins, ma médication et ma kiné des jambes et du bras… Merci pour cet article.