Saviez-vous que la fraise que nous connaissons aujourd’hui n’était pas celle d’origine ? La fraise que consommaient nos ancêtres de l’Antiquité et du Moyen Âge était la petite fraise des bois. Vous voyez laquelle ?
Au fil des améliorations réalisées par les horticulteurs au fil des années, nous avons la chance de connaître les grosses fraises que nous dégustons aujourd’hui ! L’origine de ces dernières se situe en effet à des milliers de kilomètres du continent européen, en Amérique du Nord et dans une région du Chili central.
Connaissez-vous vraiment la fraise?
Son nom botanique “fragoria vesca” représente les qualités de ce fruit puisque “fragoria” signifie odorant et “vesca” signifie comestible. Le nom fragaria vesca (en latin) évolua en fragola (italien), fresa (espagnol) et fraise (français), cela vient de son étymologie latine : fragum (parfum).
La fraise est un faux-fruit. Ce sont les petits grains jaunes, les akènes, qui sont les fruits du fraisier. La fraise est en réalité un réceptacle charnu sur lequel sont disposés régulièrement ces akènes dans des alvéoles plus ou moins profondes.
Sachez que les fraises du commerce sont majoritairement des hybrides, assez éloignées des fraises sauvages, sélectionnées en fonction du goût, de la taille, de la facilité à être cultivées, cueillies, conservées et transportées, etc.
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La petite histoire de la fraise
La fraise tire son origine du nom de Amédée Frézier. Cet ingénieur militaire, explorateur et botaniste découvrit la fraise lors d’une expédition au Chili en 1713. En débarquant à Marseille, Frézier avait quelques plants de fraise, il remit un pied entre les mains d’Antoine de Jussieu, au Jardin Royal de Paris et garda le dernier pied pour lui. Les fraisiers transitèrent ensuite par le jardin botanique de Brest.
À l’origine la fraise était blanche ! Oui, moi aussi j’étais étonnée d’apprendre cela ! Cette variété importée par Amédée Frézier a ensuite été hybridée avec une autre variété de fraise, le fraisier écarlate de Virginie. Ce croisement donnera naissance a une fraise grosse et rouge connue pour être l’ancêtre de la fraise que nous consommons aujourd’hui. La fraise moderne est née !
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Les bienfaits de la fraise
La fraise est riche en manganèse et en potassium. Manger des fraises est également source de vitamine C et de vitamine B9 (acide folique).
La fraise contient aussi des polyphénols. Ils sont très connus pour leurs propriétés antioxydantes et permettent de lutter contre la formation de radicaux libres, qui en excès dans l’organisme créent un déséquilibre. La fraise permet une bonne hydratation de l’organisme. En effet, elle contient 92% d’eau.
Un véritable atout bien-être
Ce fruit convient tout à fait aux diabétiques, car il contient très peu de glucides, c’est un des fruits qui en est le moins pourvu. La fraise a donc un index glycémique très bas. Son point fort, c’est qu’il contient des fibres qui aident à ralentir l’absorption du sucre par le sang.
La fraise est très stimulante également pour les personnes qui souffrent de rhumatisme, car elle dispose d’une action anti-inflammatoire et diurétique. Cela favorise l’élimination de l’acide urique responsable en partie des douleurs.
Et pour finir, la fraise est connue pour ses vertus anti-oxydantes puissantes auxquelles elle doit sa belle couleur rouge. Cela permet de neutraliser les radicaux libres et prévenir des maladies cardiovasculaires. Son pouvoir anti-oxydant aurait également un effet protecteur contre le cancer colorectal.
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La fraise en herboristerie
En phytothérapie, c’est le fraisier des bois qui sera majoritairement utilisé. En effet, cette plante est utilisée depuis longtemps en tant que remède naturel : ses feuilles bien sûr, mais également ses racines ont de nombreuses vertus.
« Les feuilles et les racines font uriner et servent grandement à la rate ; la décoction de la racine, prise en breuvage, sert aux inflammations du foie et nettoie reins et vessie ; le jus de fraises guérit les tâches du visage. », selon le botaniste italien Matthiole, 16ème siècle.
Les feuilles de fraisier sauvage et ses racines sont très riches en tanins. Cela va donner une action astringente utile en cas de troubles de la sphère digestive, diarrhées, ou gastro-entérite.
À l’inverse, les akènes portés par les fraises jouent un rôle bénéfique en cas de constipation chronique car elles ne seront pas détruites pendant la digestion et provoquerons des petites contractions des parois intestinales. Un remède utile et simple à mettre en œuvre, notamment pour les plus petits !
par Perrine Six, praticienne en naturopathie et massage ayurvédique du réseau Médoucine.
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