Le diabète est une maladie qui se doit d’être prise en charge par un professionnel de santé. En complément, elle peut également faire l’objet d’un accompagnement avec un praticien de naturopathie.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie métabolique (c’est-à-dire qu’elle est caractérisée par un trouble au niveau des réactions naturelles de la cellule). Dans le cas du diabète, ce sont les mécanismes de régulation du niveau de sucre dans le sang qui sont inefficaces/insuffisants.
Lorsque nous consommons un produit sucrant, c’est-à-dire qui relâche du glucose dans l’organisme au moment de sa digestion, ce glucose se retrouve en circulation dans le sang. Il est ainsi censé parvenir à nos différentes cellules, qui en ont besoin, jusqu’au cerveau, dont il est la principale source d’énergie. Une hormone intervient dans ce processus : l’insuline. C’est elle qui est chargée de faire pénétrer le glucose dans les cellules.
Dans le cas d’un diabète, deux problèmes distincts peuvent exister : dans le premier cas, c’est l’insuline qui est sécrétée en quantité insuffisante par le pancréas. Dans le second, elle sera présente en quantité suffisante, mais ne sera pas correctement utilisée au niveau des cellules (on parle alors de résistance à l’insuline ou insulinorésistance). La conséquence de ces dysfonctionnements est que le niveau de sucre dans le sang n’est pas correctement régulé.
Quelles conséquences sur l’organisme ?
Malheureusement, cet excès de sucre dans le sang entraînera des dégâts et complications, car une hyperglycémie qui se prolonge dans le temps induit une sténose (c’est-à-dire un rétrécissement des vaisseaux sanguins). Cela pourra mener à divers soucis cardiovasculaires, à des lésions oculaires, hépatiques ou au niveau de la peau. Peuvent aussi survenir des troubles nerveux ou rénaux. L’excès de sucre dans le sang entraîne également une baisse de l’immunité (les globules blancs sont rendus moins efficaces).
Le diabète est donc une maladie qui doit faire l’objet d’un suivi médical.

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Quel accompagnement en naturopathie en complément du suivi médical ?
La première étape à mettre en place sera un réglage alimentaire, visant à réduire la consommation d’aliments à index glycémique élevé (c’est-à-dire qui occasionnent une forte hausse de la quantité de sucre dans le sang). Cela réduira le risque de causer des hyperglycémies. Le praticien en naturopathie sera très utile dans ce cas pour aider le diabétique à mieux comprendre l’impact de ses choix alimentaires, pour (ré)apprendre et (re)découvrir des aliments et pour retrouver un meilleur rapport avec son alimentation soit :
- Consommer des céréales complètes ou semi complètes
- Augmenter la part de légumes, surtout ceux les plus riches en fibres (asperges, haricots, brocolis…) qui permettent de diminuer l’index glycémique de l’assiette en ralentissant la libération du glucose dans le sang
- Remplacer les aliments industriels par du fait-maison, en particulier les desserts (on peut ainsi contrôler la quantité de sucre dedans, voire le supprimer complétement)
- Privilégier les cuissons douces à la vapeur et les cuissons courtes al dente (l’index glycémique des aliments augmente proportionnellement à leur cuisson)
- Éviter les aliments riches en graisses transformées dans l’objectif d’éviter une prise de poids voire d’aider à une perte de poids. En effet, le surpoids va influer négativement sur le diabète en déréglant la sécrétion d’insuline.
La seconde étape sera d’aider au rééquilibrage global de l’organisme soit :
- Soutenir le foie avec des plantes adaptées en infusions, teintures mères… Le foie a un rapport direct avec la glycémie puisqu’il peut libérer du glucose stocké dans le sang, toujours sous l’action de l’insuline. Ainsi, si le foie est défaillant, il pourra contribuer à une hyperglycémie.
- Faire découvrir des outils naturels pour améliorer la gestion de la glycémie : par exemple le galéga ( galega Officinalis L.) riche en chrome, le fenugrec ( Trigonella foenum-graecum L. ) qui stimule la production d’insuline
Il sera aussi très important de travailler ensemble sur la gestion du stress, car le stress peut facilement amener des comportements alimentaires à éviter (grignotage) et fragiliser l’organisme, de même que des émotions mal maîtrisées ou refoulées. Il sera également bénéfique de réfléchir ensemble et d’améliorer, si besoin, le rapport à son corps et à son alimentation.

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Sources :
Adrien Dolivo. Plantes médicinales du monde. Rossolis, 2010.
par Salomé Damien, praticienne en naturopathie du réseau Médoucine.
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