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Pourquoi aller voir l’ostéopathe après son accouchement ?

20 février 2021
Pourquoi aller voir l’ostéopathe après son accouchement ?

On le sait tous, l’accouchement n’est pas une simple affaire. Il est même qualifié de « marathon » tellement l’effort est intense. Petit rappel sur cette étape de vie et pourquoi aller voir l’ostéopathe après son accouchement ?

Pourquoi aller voir l’ostéopathe après son accouchement ?

D.R

Qu’est-ce qu’un accouchement physiologique ?

Nous pouvons déjà faire le distinguo entre deux accouchements par voies basses :

  • le physiologique : c’est-à-dire sans intervention médicale, sans péridurale, sans déclenchement, sans instruments et sans épisiotomie.
  • le médicalisé : avec un déclenchement (par tampon, par ballonnet), ou une accélération du travail (par rupture des membranes), ou une péridurale /rachianesthésie, au moyen d’instruments (forceps, ventouse), ou une épisiotomie.

Quels sont les endroits sujets aux douleurs ?

  • Le bas du dos :

A cause de quoi ?

  • La péridurale : qui peut induire des blocages sur les lombaires concernées (L3L4/ L2L3) et même parfois au-dessus et en dessous. Ceci s’explique par l’adhérence qui va se créer à la suite de la petite brèche que l’aiguille effectue dans les tissus.

La rachianesthésie (réalisée pour les césariennes) aura les mêmes conséquences, et pourra donner une sensation de raideur sur l’ensemble du dos.

  • Les contractions : plus ou moins contrôlées, et/ou plus ou moins fortes, elles créeront des douleurs dans le bassin, le bas du dos de par la tension musculaire accumulée.
  • Le périnée :

A cause de quoi ?

  • Les contraintes mécaniques : très fortes pendant l’accouchement, toutes les pressions, dont le bébé, vont « pousser » sur ce muscle. Il pourra alors, devenir trop « lâche ». Des fuites (incontinence urinaire), des gênes vésicales, des incontinences anales, des constipations ou douleurs abdominales peuvent apparaître.

La sexualité peut aussi être perturbée. En effet, avoir des douleurs sur cette zone particulièrement sensible n’encourage pas les rapports sexuels.

  • Les épisiotomies : elles laisseront une cicatrice qui créera directement une douleur sur le périnée.

La césarienne : souvent sous-estimée ?

  • Une chirurgie :

Souvent banalisée car psychologique et avec un très faible « traumatismes » pour le bébé, elle n’en reste pas moins une intervention chirurgicale qui nécessite entre 45 min à 1h de temps, lorsque tout se passe bien.

Une césarienne, c’est une cicatrice, mais surtout une ouverture sur la ligne blanche (les abdominaux) et sur l’utérus. Des adhérences s’en suivent et parfois même des douleurs abdominales, des lourdeurs dans le bas ventre, des incontinences.

  • L’engagement du bébé dans le bassin :

Il ne faut pas oublier que les césariennes, quand elles ne sont pas programmées, arrivent souvent quand l’accouchement par voie basse s’avère finalement impossible. Mais le bébé lui, s’est souvent déjà engagé dans le bassin !

Il a alors réalisé le même travail qu’un accouchement par voie basse : les contractions, parfois la péridurale, les douleurs dans le bas du dos, la pression sur le périnée…

On retrouve donc, en plus des adhérences cicatricielles de la césarienne, les mêmes blocages que lors d’un accouchement classique.

L’impact psychologique : pas toujours évident à gérer

Devenir maman n’est pas toujours facile, surtout quand les hormones sont de la partie…

L’accouchement peut être un stress et certaines femmes sont même comme « transformées » lors de leur accouchement. Les pleurs, la perte de repères, la sensation de perte de contrôle, les peurs… tout ceci déstabilise la maman, et on peut le comprendre.

L’importance du, de la, conjoint(e) lors de l’accouchement est alors primordial car rassurant et sécurisant. Il sera ou elle sera le « coach mental » de ce marathon que représente ce moment de la vie.

Et après ?

Tout serait tellement simple si une fois le bébé arrivé tout redevenait « comme avant » en un claquement de doigts. Mais c’est sans compter sur le chamboulement hormonal, le fameux « baby blues ».
Ce dernier est là pour rappeler qu’il a fallu neuf mois pour mettre au monde ce petit être qu’est le bébé. Selon chaque femme, la durée va s’avérer plus ou moins longue. Elle s’avère nécessaire pour se séparer de ce fort taux d’hormones.

Sur le plan physique, l’élasticité créée par les hormones pendant la grossesse ont pu donner à la maman d’être une « femme élastique ». Mais, quand les douleurs vont s’estomper, les maux situés sur les zones citées précédemment vont apparaître.

Comment l’ostéopathe peut-il aider dans tout ça ?

Pourquoi aller voir l’ostéopathe après son accouchement ?

D.R

  • Pour les douleurs liées à l’accouchement par voie basse :

L’ostéopathe va chercher à rééquilibrer le bassin, à relâcher les tensions sur l’utérus, les intestins, débloquer les lombaires, rétablir le bon mouvement du sacrum qui a beaucoup travaillé pour la descente du bébé.

Il se concentrera aussi sur la zone de la péridurale, en travaillant les adhérences ou les vertèbres bloquées.

Il va aussi chercher à rééquilibrer le périnée permettant ainsi une meilleure réorganisation musculaire en vue du travail de rééducation avec la sage-femme ou le kinésithérapeute.

L’ostéopathe travaillera aussi les cicatrices d’une épisiotomie éventuelle, ou d’une déchirure, afin qu’il y ait le moins d’adhérences et le moins de douleurs possible.

  • Pour la césarienne :

L’ostéopathe vérifiera les mêmes lieux de blocages que pour un accouchement par voie basse mais il interviendra en plus sur la cicatrice afin de redonner le plus de mobilité possible au corps ; ceci évitera les adhérences et toutes les conséquences énoncées précédemment.

Grâce à l’ouverture créée au niveau de la ligne blanche (une structure fibreuse de l’abdomen qui relie le sternum au pubis), le maintien de l’équilibre antérieur régulé par les abdominaux, peut être perturbé. Il est donc important de manipuler cette cicatrice pour retrouver une posture correcte après une césarienne, ainsi qu’une bonne sangle abdominale.

En bref que peut-on retenir ?

Un accouchement, ça n’est donc pas anodin. Il ne faudra pas oublier que du temps est nécessaire pour retrouver un corps libéré de tous les changements qui se sont produits pendant 9 mois.

Cet effort, comme tous efforts intenses impliquent une récupération. L’ostéopathe peut donc vous aider les femmes, à retrouver cet équilibre.

Par Alicia Muzzolini, ostéopathe D.O recommandée du réseau Médoucine.

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