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Ostéopathie et chiropraxie : quelles différences ?

10 novembre 2022

Elles se ressemblent et sont parfois confondues, mais ne sont en fait pas tout à fait similaires… Quelles sont la différence entre ostéopathie et chiropraxie ?

Deux approches manuelles reconnues aux concepts bien différents

Ces deux pratiques sont nées à quelques années d’intervalle aux États-Unis, fin du 18ème siècle. Elles présentent pourtant des différences majeures dans leur approche.

L’ostéopathie considère que la santé d’un individu repose autour de 3 principes essentiels :

  • Une bonne structure entraine le fonctionnement optimal de l’organe en question (digestif, vasculaire, musculosquelettique, etc.)
  • L’équilibre et l’interdépendance entre chaque système du corps (structurel, organique, vasculaire, immunitaire, etc.)
  • La loi de l’artère, précisant que toute structure du corps est capable de fonctionner normalement tant qu’elle est correctement vascularisée.

La chiropraxie quant à elle se base sur une règle fondamentale :

  • Une bonne conduction nerveuse permet le bon fonctionnement des organes et du système musculosquelettique.
Ostéopathie et chiropraxie : quelles différences ?

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En pratique, quelles différences ?

En cabinet, les deux praticiens vont axer leurs techniques en fonction de ces différents concepts et de leurs ressentis. Leurs diagnostics peuvent être similaires (mobilité articulaire et tissulaire) et présenter certaines spécificités (déséquilibre tissulaire et posturale, subluxation articulaire, déficit de conduction nerveuse, excès de tension, etc.)

Un ostéopathe privilégie davantage le rééquilibrage des tissus mous via des techniques « douces » (crâne, fascia, abdomen) ou myotensives (contracter- relâcher) et utilise également des techniques de mobilisation (articulaires ou tissulaires). Le chiropracteur axe plutôt ses techniques sur la colonne vertébrale et les membres par des manipulations dites HVLA (haute vélocité, basse amplitude), le fameux “cracking”. Il s’agit d’une action réflexe permettant le retour d’une conduction nerveuse optimale.

Ces pratiques ne sont pas exclusives, un ostéopathe peut tout à fait user de techniques manipulatives et un chiropracteur explorer les sphères crâniennes et viscérales par exemple.

Ostéopathie et chiropraxie : quelles différences ?

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Ostéopathe ou chiropracteur, qui consulter et pour quels besoins ?

Tout d’abord, les deux professions sont désormais réglementées et nécessitent obligatoirement cinq années d’études. Il est donc possible de consulter l’un ou l’autre en première intention. Ils seront en capacité d’orienter vers un médecin si nécessaire.

Globalement, les indications sont sensiblement les mêmes. Qu’il s’agisse de douleurs dorsales, articulaires, musculaires, maux de tête, troubles posturaux, fonctionnels ou nerveux. Les deux reçoivent aussi beaucoup de personnes souhaitant simplement réduire leur état de stress.

Le choix du praticien se fera à l’appréciation du consultant. Une séance d’ostéopathie sera généralement plus « douce » avec des effets plus globaux dans la mesure où le praticien peut être amené à travailler sur plusieurs sphères (crâne, digestif, musculo squelettique). Les personnes préférant des techniques manipulatives et des séances plus courtes se tourneront plutôt vers le chiropracteur.

En conclusion, les deux pratiques s’avèrent très efficace pour soulager plusieurs types de douleurs fonctionnelles et musculosquelettiques.

Ostéopathie et chiropraxie : quelles différences ?

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Prise en charge et remboursement ?

Aucune de ces deux professions n’est prise en charge par la sécurité sociale. Elles font partie des médecines complémentaires non conventionnées. Cependant, de plus en plus de mutuelles remboursent partiellement ou totalement les frais de consultation. Le plus simple est de se rapprocher de sa complémentaire santé afin de vérifier les modalités de remboursement.

Quel avenir pour ces deux professions ?

Ostéopathes et chiropracteurs ne cessent de gagner en popularité. La médecine générale est devenue uniquement prescriptive, les patients ressentent donc un besoin de changement dans la prise en charge de leur douleur.

Ces deux approches sont très complémentaires et apportent de réels bienfaits. De nombreux praticiens intègrent déjà dans leur séance des conseils de prévention, de postures, de respiration ou d’exercices physiques afin que le consultant puisse devenir acteur de sa santé.

L’essor des neurosciences de la douleur et du modèle de prise en charge bio psycho social sont en train de bouleverser le monde médical. Ainsi, les nouvelles découvertes sur la physiologie de la douleur (système nerveux prédictif, sensibilisation centrale, inhibition …) ainsi que la prise en compte de la sphère sociale, émotionnelle et psychologique du consultant en relation avec ses douleurs vont devenir essentielles.

 

par Grégory Bongrain, praticien en ostéopathie du réseau Médoucine.

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