La slow attitude est un mouvement né dans les années 1980. Comme sa traduction en français l’indique, c’est un mode de vie avec un ralentissement du rythme de vie, qui peut s’appliquer dans tous les domaines. L’origine du mouvement vient du domaine de la restauration rapide avec les fast-foods.
Alors, découvrons différentes méthodes anti-stress avec 9 conseils pour adopter la slow attitude.

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Pourquoi en est-on arrivé à conseiller de ralentir ?
Depuis de nombreuses années, la course aux activités est valorisante, on admire les personnes qui réussissent à remplir leur agenda au maximum jusqu’au jour où l’agenda se vide du jour au lendemain parce que la limite a été franchie et c’est le Burn-out.
Ces 30 à 40 dernières années, rapidité-productivité-multitâches-agenda-etc… ont été des mots clés aussi bien dans le milieu professionnel que familial, l’homme court après le temps en permanence et les journées ne sont jamais assez longues. Dès leur plus jeune âge, la plupart des enfants des années 1990-2000-2010 ont entendu répéter quotidiennement « dépêche-toi ! », ceux qui rêvent sont identifiés comme s’ils étaient inaptes socialement, les enfants doivent eux aussi grandir plus vite, toujours plus vite.
Ralentir ne veut pas dire devenir paresseux, apathique, en déclin intellectuel. Ralentir c’est vivre le moment présent, profiter de ce que l’on vit, de ce que l’on a, de ce que l’on fait, c’est partager, apprendre à se connaître, à dire non, donner du temps aux autres, déléguer pour faire évoluer les autres, distinguer l’urgent de l’important, retrouver l’essentiel et se retrouver pour se faire du bien, limiter les facteurs de « mauvais » stress.
Le « mauvais » stress est inévitable dans notre société, sauf si on part vivre dans un lieu complètement isolé et coupé de tout.
Le « mauvais » stress est un facteur de risque de nombreuses maladies, son impact sur notre métabolisme est très important et trop peu connu du grand public, le stress va notamment réduire les capacités de notre système immunitaire. La liste des manifestations physiques, psychiques, émotionnelles dues au « mauvais » stress est extrêmement longue. Je parle de « mauvais » stress car il y a du bon stress, celui qui nous pousse à donner le meilleur de nous-même, à nous faire grandir, à alimenter notre confiance en soi.

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Je vous propose 9 différents conseils anti-stress pour adopter la slow attitude :
1 – Se lever en douceur le matin
L’idéal est de se réveiller grâce à un simulateur d’aube, diffusant une lumière progressive qui va permettre à votre corps de faire baisser la mélatonine et de sécréter le cortisol dont votre corps a besoin pour la journée. De nombreux simulateurs permettent d’écouter des chants d’oiseaux, des bruits de nature, voire même de la méditation. Ensuite, prendre le temps de remettre son corps en mouvement par des mouvements doux, peut-être des étirements. Et si vous le souhaitez, prendre un temps le matin pour un peu de pratique physique, yoga, méditation, pratique de respirations, …
2 – Eviter les « to do lists » pour la journée
Celles-ci sont généralement bien trop longues, inatteignables, car il y a presque toujours des imprévus qui viennent jouer les trouble-fêtes. Si vous avez l’habitude ou le besoin d’établir des listes, opter pour une liste hebdomadaire ou bi-mensuelle, et préférez les pense-bêtes aux listes. Vivre le présent et limiter les plannings car on se fatigue jusqu’à l’épuisement à force de tout planifier. Pourquoi prévoir les menus de la semaine si le frigo est plein ? Ecoutez vos envies et soyez créatif dans votre cuisine, vous en serez plus heureux.
3 – Se réserver des pauses dans la journée
Même si cela représente seulement quelques minutes pour marcher, sortir, s’étirer, bouger, rêver, laisser s’évader son esprit, téléphoner à un ou une ami(e). Notre cerveau a besoin de ces pauses, vous n’en retrouverez que davantage de capacités, de performance et de vitalité par la suite.
4 – Pratiquer une activité physique
Effectuer une discipline qui plaît, qui procure de la détente, par exemple du yoga, du tai-chi-chuan, du qi gong, de la marche, se déplacer à vélo, ou des exercices physiques plus intenses comme la course, un sport d’équipe, … et se réserver des moments de détente pour soi avec des massages bien-être, une séance de relaxation, de sophrologie, un atelier de découverte d’une pratique que l’on souhaite découvrir, une lecture dans un jardin, sur un banc, …
5 – Pratiquer la respiration
La respiration permet de se mettre à l’écoute de son corps, identifier ses tensions, se relâcher, comprendre ses besoins. On peut pratiquer par exemple :
- la respiration abdominale
- la cohérence cardiaque avec l’application Respirelax ou une autre forme d’accompagnement à la pratique de cette respiration (ou un praticien en cohérence cardiaque)
- la respiration alternée issue de la médecine ayurvédique, où avec l’index et le majeur d’une main repliés, le pouce et l’annulaire servent de pince pour ouvrir et fermer alternativement narine droite et narine gauche lors d’un cycle de 12 alternances de respiration
- la respiration complète.

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6 – Penser à la detox digitale :
Il suffit pour cela d’oublier son téléphone pour un moment, de le laisser dans une autre pièce. On peut également éteindre son ordinateur tout le week-end. Le contexte sanitaire actuel qui nous prive du présentiel nous montre bien la différence entre le lien qui nous permet le vrai contact avec l’autre et le lien via un écran.
7 – Ne pas se « mettre la pression »
En s’engageant sur des dates de rendus et des actions aux délais trop courts, vis-à-vis des clients par exemple. Ajouter systématiquement quelques heures, 1 ou 2 jours supplémentaires « au cas où » si c’est possible, même si on est quasiment sûr de pouvoir fournir dans un délai plus court. Cela permet toute liberté pour répondre à une urgence, pour satisfaire un besoin personnel.
8 – Être en lien avec la nature
Il faut l’observer, la sentir, l’écouter, par tous les moyens à sa disposition. Marcher dans la nature, jardiner, nager, … se sentir relié à elle. Et pourquoi pas regarder un documentaire sur un sujet en lien avec la nature si on ne peut pas sortir (par exemple si on est dans les heures d’un couvre-feu) ? c’est apaisant également, même derrière un écran si nous n’avons pas d’autre possibilité.
9 – Mastiquer les aliments : manger lentement et en conscience
C’est parce que je suis naturopathe, que je finis par ce dernier conseil précieux même s’il vous surprend peut-être. Mais votre système digestif vous en remerciera et vous ferez cadeau à tout votre corps d’un surplus d’énergie et de vitalité, sans oublier le plaisir que vous aurez en appréciant davantage les saveurs des aliments.
Finalement, la slow attitude, c’est facile ! c’est avoir une hygiène de vie où l’on prend soin de soi grâce à un rythme plus sain, plus physiologique parce que nous ne sommes pas des robots.
La slow attitude permet de se considérer, de mieux se connaître, de se respecter pour éviter la surchauffe du corps et du cerveau et ils vous le rendront ! vous ferez peut-être moins de choses mais elles seront essentielles et elles vous apporteront davantage de satisfactions. Et vous partagerez ce rythme autour de vous afin d’en faire bénéficier ceux qui vous côtoient !
Par Régine Thomet, sophrologue RNCP et naturopathe recommandée du réseau Médoucine.
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