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L’utilisation de la VR dans le cadre de l’accompagnement des phobies

2 mars 2022

 

En France, 1 personne sur 10 souffrirait de phobie. Les femmes seraient les plus touchées : 2 femmes atteintes pour un homme. Or, la phobie peut être invalidante pour la personne qui en souffre. D’abord traitée par des TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives) ou par l’hypnose, des recherches menées depuis plus de 25 ans nous ont fait découvrir un nouvel outil : la VR (Virtual Reality – Réalité Virtuelle).

Mais qu’est réellement une phobie ?

Qui n’a pas dit ou entendu un jour une de ces phrases ? « J’ai la phobie des araignées ! » « J’ai la phobie des serpents ! » « J’ai la phobie des avions ! » … Mais qu’est-ce que cela signifie au juste d’avoir une phobie ? Car les phobiques le savent, c’est bien plus que d’être très effrayé par quelque chose en particulier. La phobie est une peur irraisonnée et démesurée d’un objet ou d’une situation sans contexte de danger ou de menace.

C’est l’aspect irrationnel de cette peur qui engendre des sensations physiques de malaise, voire de panique qui vont s’accompagner progressivement d’un comportement d’évitement. Souvent peu perçu au début par l’entourage et la personne phobique elle-même, ce comportement d’évitement va s’installer de façon de plus en plus marquée jusqu’à avoir un impact négatif sur la vie de celle ou celui qui en souffre.

L'utilisation de la VR dans le cadre de l'accompagnement des phobies

Unsplash

La VR et la phobie, pourquoi ?

Souvent associée à l’univers du divertissement, la VR a d’abord été utilisée dans le domaine militaire. Aujourd’hui, grâce à de nombreuses recherches, ses champs d’application s’étendent jusqu’au domaine médical. Ainsi, la VR est apparue comme un outil efficace pour accompagner les phobies à condition d’être utilisée en complément d’une autre technique – TCC ou hypnose – car la VR seule ne permet pas de régler une phobie. Jusqu’à présent, on donnait des exercices à faire aux personnes concernées en les exposant petit à petit à l’objet de leur phobie. Ce procédé, même s’il s’avère efficace, est souvent long. Il a aussi ses limites car l’exposition peut être difficile à mettre en œuvre selon la phobie concernée, comme par exemple pour la phobie des avions. La VR supprime ces limites et présente de très nombreux avantages :

  • Elle peut accompagner tout type de phobie.
  • Le scénario proposé s’adapte parfaitement aux besoins de la personne.
  • L’exposition à l’objet de la phobie peut être très progressive. Elle est totalement adaptable.
  • Le praticien reste aux côtés de la personne, il la suit au cours de sa session de VR et peut intervenir à tout moment pour la soutenir et / ou agir sur le scénario.
  • La personne est en sécurité, elle le sait et donc, n’a pas peur d’avoir peur.

Enfin, la VR repose sur un principe simple : notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et le virtuel. On sait que c’est « pour de faux » mais on a quand même les sensations, les émotions. Vous savez, c’est comme ce film que vous regardez, qui vous angoisse ou qui vous fait pleurer, ou encore qui vous fait rire ou vous fait peur, vous êtes conscient(e) que c’est un film, une fiction. Pourtant, les émotions, les ressentis physiques sont là. Avec la VR, ce phénomène est amplifié par le casque que l’on pose sur les yeux et qui nous plonge directement dans un autre univers.

L'utilisation de la VR dans le cadre de l'accompagnement des phobies

Unsplash

Hypnose et VR pour accompagner une phobie, comment ça marche ?

L’hypnose et la VR ont un point commun : mettre la personne dans un état modifié de conscience. Cela signifie qu’en état d’hypnose, comme lorsque l’on est plongé dans la VR, la perception de l’environnement, du temps, est changée. Grâce à ce double processus de modification de conscience, on va pouvoir atteindre plus facilement les objectifs de réduction et d’apaisement de la phobie. Mais attention, cet accompagnement repose d’abord sur l’hypnose.

Alors, concrètement comment cela se passe-t-il ?

  • Quelques séances d’hypnose pour mobiliser les ressources de la personne, lui redonner confiance en elle, lui apprendre des techniques de relaxation (auto-hypnose, cohérence cardiaque…) et diminuer l’intensité de la phobie.
  • Plusieurs séances de VR avec une exposition très progressive à l’objet de la phobie. Pendant toute la durée de la session de VR, le praticien en hypnose va accompagner la personne par des suggestions positives et rassurantes.
  • En parallèle, la personne applique dans son quotidien les techniques de relaxation apprises et d’autres exercices que le praticien pourra lui conseiller en fonction de ses besoins.

Les premiers résultats sont rapidement visibles car les procédures d’évitement vont se réduire petit à petit jusqu’à disparaître totalement.

L'utilisation de la VR dans le cadre de l'accompagnement des phobies

Unsplash

L’efficacité de la VR dans l’accompagnement des phobies a été prouvée scientifiquement par différentes études. Mais son utilisation est bien plus vaste. Aujourd’hui, grâce à la VR combinée avec une TCC ou de l’hypnose, il est possible d’accompagner les personnes qui souffrent d’anxiété, de stress, de douleurs chroniques, pour atténuer leurs symptômes. On peut aussi travailler sur les addictions, les problèmes de gestion du poids, de confiance en soi, etc. La VR est donc un outil prometteur qui, associée à des techniques déjà éprouvées, donne des résultats convaincants.

 

par Isabelle Courtine, praticienne en hypnose Ericksonienne recommandée du réseau Médoucine.

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