D’après l’INSEE, les femmes prennent en charge 65% des tâches domestiques et 71% des tâches parentales, ce qui correspond à 28 heures par semaine, soit le double des hommes. Une enquête IPSOS ajoute que 8 femmes sur 10 souffriraient de charge mentale.
Ce que ces enquêtes ne précisent pas, c’est qu’il y a en France 3 millions de familles monoparentales, dont 85% sont constituées de femmes mamans solos.
Alors comment trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, lorsque notre situation familiale bascule, et, faire face à cette charge mentale?
Comprendre la charge mentale
“Je suis fatiguée”, “j’ai trop de trucs à penser”, “je ne peux pas tout gérer”, “je n’ai pas le choix”, etc. Autant de phrases qui résument parfaitement ce qu’est la charge mentale : devoir penser à tout, avoir peur d’oublier, être envahi d’un sentiment de ne pas y arriver.
Être en charge mentale, c’est donc nourrir sans cesse notre cerveau d’informations à traiter, sans limite de temps. C’est l’encombrement, car il n’y a plus de hiérarchie des tâches, ce qui peut amener à l’épuisement, avec d’éventuelles conséquences physiques et psychologiques (dépression, le burnout, par exemple).
Lorsqu’une femme se retrouve seule à gérer le foyer familial avec un ou des enfants à charge, les préoccupations à prendre en compte ne sont plus seulement d’ordre ménager, elle doit subvenir à l’ensemble des besoins (matériels, affectifs, etc) de son foyer, passant ainsi du statut de maman à chef de famille. Dépassée, elle finit par perdre pied et donc arriver à l’épuisement.
L’inconscient collectif est marqué depuis des décennies par un certain “ordre” des choses quant à la place des hommes et des femmes au sein de la société. L’éducation même fait que la femme doit de façon normale tout gérer et penser à tout, et ce, même malgré l’acquisition de nouveaux droits, qui ont permis aux femmes de s’émanciper. L’égalité des femmes reste toujours contestée et contestable avec les hommes.
C’est une réalité, la disparité financière des femmes dans le monde du travail devient un vrai problème lorsque celle-ci se retrouve seule. La séparation entraine une perte de niveau de vie de 22% contre 3% pour les hommes. Subvenir aux besoins de leur famille devient alors leur priorité absolue : elles travaillent davantage, pour pallier au delta financier, tout en devant assurer à la maison, avec l’éducation des enfants, etc. Elles rentrent pour la plupart dans une précarité psychologique, invisible aux yeux de tous, parce que tabou.
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Diminuer la charge mentale
Le sujet de la charge mentale est devenu actuel, voire majeur, depuis la crise sanitaire, et c’est tant mieux !
En parler est un premier pas indispensable, afin de mettre des mots sur un état de (mal) être qu’on refuse (souvent) de voir, car on le sait, montrer et dire qu’on ne va pas bien, c’est “mal vu”, c’est être vulnérable et donc être “faible” dans notre société occidentale.
Un des points clés à mettre en lumière, c’est les risques et conséquences sur les enfants, qui vivent avec ces mamans solos. Faire en sorte que ces femmes aillent bien, c’est leur permettre de donner le plus beau cadeau à leurs enfants : être heureuse et épanouie dans leur vie ! En tant que parent, nous avons le devoir de montrer l’exemple, et donc, être responsable. Lorsque nous acceptons de “tout” gérer, nous montrons à nos enfants que c’est une certaine “normalité”.
Il y a d’autres options de réponse à donner à un enfant que “c’est comme ça”. Et une des solutions, c’est de devenir responsable de sa vie, quelle qu’elle soit, en se posant les bonnes questions, c’est-à-dire celles qui vont transformer notre vie, et, stopper la fatalité en se fixant de nouveaux objectifs.
Par exemple :
- Qu’est-ce que je ne veux plus ?
- Qu’est-ce que je souhaite à la place ?
- Qui suis-je dans cette nouvelle vie en tant que Maman ?
- Quels rêves de vie ai-je ?
- Quel modèle d’éducation “idéal” pour mes enfants pour qu’ils aient confiance en eux ?
- Que dois-je améliorer chez moi dans la communication ?
- Quelle femme je souhaite devenir ?
- Quelle vie de rêve aimerais-je avoir ?
Avant de vouloir tout faire, posez-vous et imaginez ce que vous souhaitez être, pour vous-même et vos enfants. Se décharger mentalement, c’est arrêter de s’enfermer dans un modèle pré-conçu, c’est accepter la situation actuelle et avoir le courage de se remettre en question pour modifier sa vie, si celle-ci ne nous convient plus.
Il faut s’appliquer à se consoler, au lieu de se jeter au malheur comme au gouffre. Et ceux qui s’y appliqueront seront bien plus vite consolés qu’ils ne pensent. ALAIN (1868-1951)
Trouver l’équilibre dans ses vies professionnelle et personnelle, cela passe par diminuer sa charge mentale. Pour cela, à nous de changer, d’accepter de devenir la responsable de son foyer, celle qui dessine l’organisation et qui insuffle la dynamique, la vision.
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Ce que vous souhaitez être, ce que vous souhaitez que votre vie soit, personne ne pourra le faire à votre place. Vous voulez vivre en harmonie, devenir meilleure et apprendre à communiquer dans l’amour auprès de vos enfants, alors, Mesdames, Femmes Mamans Solos, apprenez à devenir leaders de votre vie !
par Mathilde Auzou, praticienne en coaching du réseau Médoucine.
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