L’hypnose périnatale centrée sur l’infertilité et la PMA, est un merveilleux outil pour permettre de « nettoyer » le vécu émotionnel afin de libérer des traumas, de régler des conflits intérieurs ou de dépasser des peurs. À partir de processus adaptés au vécu individuel, et dans le respect des besoins et des limites de chacun.e, cette technique offre la possibilité de « reprogrammer » son inconscient de façon positive, pour favoriser un état psychique et émotionnel plus propice à l’installation d’une grossesse.
Quels sont les atouts de l’hypnose dans les cas d’infertilité ?
L’infertilité relève de nombreux facteurs d’ordre physique et physiologique et dépend également de l’âge, du mode de vie, et de certains aspects psychiques. Ces derniers peuvent, dans certains cas, favoriser une difficulté de conception, notamment lorsque l’infertilité n’est pas expliquée sur le plan médical. Il est important de comprendre que l’hypnose est un outil pouvant grandement aider dans de nombreux cas à lever des blocages potentiels, mais que cela ne se substitue en aucun cas à une prise en charge médicale. Il s’agit d’un soutien émotionnel et non d’un traitement contre l’infertilité.
Lors de la première séance d’hypnose, l’échange avec la personne qui consulte pour des difficultés de conception, une infertilité et/ou un parcours de PMA (Procréation Médicalement Assistée) permet de déterminer les causes qui pourraient éventuellement représenter un frein psychique à l’installation d’une grossesse.
Ces freins, la plupart du temps inconscients, peuvent être d’origines très diverses et sont propres à chaque situation. Il n’existe pas de « recette » ou d’absolu, seul un échange approfondi et un questionnement pertinent peuvent permettre de circonscrire les possibles enjeux psychiques présents chez la consultante, et qui pourront être totalement différents chez une autre femme. Cette approche n’est valable que de manière individualisée car de nombreux facteurs peuvent être en jeu de façon concomitante.
Quels sont les blocages les plus fréquents ?
Dans les causes de blocages les plus fréquemment rencontrées au cours de mes années de pratique, certaines reviennent de façon assez régulière. Ce sont celles-ci que je vais aborder, en sachant que d’autres causes plus complexes peuvent parfois intervenir.
Le contexte du projet d’enfant
Les différentes formes de parentalité impliquent des considérations et des peurs aussi diverses que variées. Chacun.e, selon son parcours, ses convictions, son vécu intime, ses craintes et ses croyances, va projeter des choses très différentes autour du désir de grossesse. Il est donc important de bien entendre chacun.e et de tenter de comprendre au mieux ce qui se joue pour chaque protagoniste de façon individualisée afin de pouvoir adapter le travail.
Le vécu antérieur
Les femme ayant traversé un premier accouchement vécu de façon traumatique, ou ayant dû faire face à des fausse-couches, grossesses extra-utérine, IVG, ou un deuil périnatal, peuvent en avoir généré un blocage lié à la peur que cela se reproduise ou à des émotions complexes comme la culpabilité, ou encore au fait que l’événement est encore trop présent émotionnellement. L’hypnose permet d’accompagner le deuil et le processus de libération.
Les difficultés relationnelles dans le couple
Lorsqu’un couple ne va pas bien, est souvent en conflit ou est le siège de comportements mettant la future mère en difficulté (alcoolisme, violence, adultère…), cela peut générer du stress et parfois une angoisse inconsciente à l’idée de faire un enfant dans une relation dans laquelle elle ne se sent pas en sécurité.
Il est en effet important, pour accueillir un enfant, que le contexte soit favorable sur un plan émotionnel et affectif. Chez certaines femmes, si les conditions ne sont pas réunies à ce niveau-là, elles peuvent porter une peur, souvent inconsciente, qui peut venir faire barrière à la conception.
La relation à sa propre mère
Tous les enjeux relationnels liés à la relation entre la femme et sa mère peuvent entrer en ligne de compte. Si la mère s’est comportée de façon toxique, voire violente ou abandonnique, la femme en désir d’enfant peut ressentir l’angoisse de reproduire certains schémas ou comportements, de ne pas « savoir faire », de ne pas avoir les capacités à devenir la mère qu’elle souhaite être.
Le vécu de l’enfance
Tout cela rejoint naturellement le vécu de l’enfant que nous avons été. Si ce dernier a souffert ou s’est senti mal aimé, la partie inconsciente liée à cet « enfant intérieur » peut se réveiller et se braquer à la perspective de porter un enfant qui pourrait, d’une certaine manière le « représenter » ou symboliser ce que lui-même a vécu.
Si l’enfant que nous avons été a été rejeté ou livré à lui-même, s’il a grandi au sein d’un couple dysfonctionnel avec de la violence relationnelle, ou s’il a vécu des expériences traumatiques, il peut alimenter des peurs pouvant favoriser des difficultés de conception.
Les mémoires prénatale et de naissance
On retrouve également les mémoires inconscientes prénatales et de naissance dans les possibles sources de blocage. Si la grossesse de sa mère a été difficile avec, par exemple, des chocs émotionnels, de l’anxiété très forte ou un rejet de sa grossesse, la femme qui souhaite être enceinte pourra, de manière totalement inconsciente, associer la grossesse à quelque chose de dangereux. Idem pour les naissances et les post-partum difficiles.
Le poids des mémoires transgénérationnelles
Au delà des mémoires personnelles de la consultante, il est parfois nécessaire de se renseigner sur les possibles traumas transgénérationnels. S’il y a eu dans les générations précédentes, des femmes décédées en couche, des deuils périnataux, des enfants morts en bas âge ou toute autre problématique en lien avec la maternité, cela peut dans certain cas, à travers l’inconscient familial, avoir des répercussions sur la capacité ou non de certaines femmes à porter un enfant.

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En conclusion
L’accompagnement de l’infertilité en hypnose repose donc sur une grande capacité d’écoute, de compréhension et d’analyse du vécu individuel à travers ce qui est nommé ou non et ce qui est conscient ou non. Le praticien, sans rien pouvoir affirmer avec certitude, ne peut qu’émettre des hypothèses quant aux origines possibles des blocages, et s’atteler à travailler sur ces différents points afin de libérer l’inconscient.
Ce travail des profondeurs a la particularité d’apporter du soulagement et une libération intérieure tout en favorisant la confiance et le lâcher prise aussi salutaires que nécessaires dans ces moments de vie.
par Karine Delmas, praticienne en hypnose du réseau Médoucine.
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Carole
4 mai 2022 à 17 h 11 minJ’ai découvert l’hypnose dans un contexte prénatal pour aider à débloquer des peurs liées à l’accouchement, mais je n’avais pas conscience du pouvoir de cette pratique dans un projet d’enfant ! L’hypnose gagnerait à être plus connue, merci pour cet article très intéressant 🙂