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Devenir un haut potentiel heureux !

1 juin 2022

Ils sont appelés  « zèbres », «  surdoués », « HPI » et représentent environ 2% de la population. Au regard de celle de la France, cela fait tout de même  environ 1,3 million de Français. C’est un chiffre important. Mais alors, qui sont ces drôles de zèbres, que ressentent-ils et comment devenir un HPI heureux ?

 

C’est quoi un haut potentiel intellectuel?

Si vous êtes passionné, curieux de tout, hypersensible, très empathique, résilient, rapide comme Buzz l’éclair, en recherche de vérité et de justice, doté d’un sens de l’humour et de l’esthétisme bien à vous, toujours en action, et j’en passe, il se pourrait bien que vous ayez quelques traits du haut potentiel ; si vous rajoutez à cela un quotient intellectuel, le fameux « QI », de 130 à minima, il devient très très probable que vous êtes un zèbre.

Parfois ce zèbre peut se cacher enfoui derrière des troubles de dyslexie et sa ribambelle de « dys », ou associé bien souvent à de la synesthésie, quel mot bizarre, qui peut traduire votre capacité à voir en couleur les mots, la musique, les chiffres, parfois.

Bienvenue dans le monde de ceux qui se sentent décalés,  différents, seuls souvent. J’ai longtemps considéré qu’être haut potentiel a été la plus grande épreuve de ma vie. Jusqu’au jour où j’ai pu identifier que toutes ces « différences » relevaient effectivement d’une constitution contre laquelle il était inutile de lutter car on naît et l’on vit toute sa vie avec ce potentiel qui n’est surtout pas une maladie. 

Devenir un haut potentiel heureux !

Pexels

Se faire détecter

Se faire détecter est donc essentiel pour comprendre qui l’on est et avoir les repères de son contour. Certains en arrivent à penser qu’ils sont fous, à perdre confiance en eux, tant ils ignorent tout d’eux mêmes, pourtant si beaux, si précieux, si doués et qui se font balloter, par le regard et le jugement des autres.

Pour ressembler aux autres, ce qui ne sera jamais réalisable, le HPI arrive à développer parfois un « faux self » une sorte de personne qui n’est pas soi mais qui se sur-adapte pour tenter de devenir un « normo-pensant », ce qu’elle ne sera jamais ! Cela rend infiniment malheureux bien sûr, et ne mène nulle part !

Je me souviens avoir fait une psychanalyse dans l’espoir de ressembler enfin aux autres. Elle m’a aidée certes à me « retrouver » mais en me laissant finalement encore plus seule car mon objectif était quelque peu inatteignable ! 

Bon d’accord, une fois que l’on a enfin compris qu’on n’est pas fou mais juste doué et différent de 98% de la population, (et oui, dans ce sens là ça paraît beaucoup !) comment fait-on pour devenir heureux sachant qu’on ne pourra pas changer sa génétique ?

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Accepter et vivre sa douance

Lorsque j’étais enfant ma famille m’a  souvent appelée « le vilain petit canard noir », ce qui me rendait bien sûr infiniment triste. Si on y réfléchit bien, et en admettant que la chose était vraiment mal exprimée et pour le moins peu bienveillante, elle révélait ma différence. Le premier pas consiste donc à détecter et accepter cette différence, vivre avec fierté sa douance. Le plus dur sera fait. Il existe aujourd’hui de très bons professionnels pour accompagner dans cette démarche.

Trouver une voie professionnelle

Trouver sa place dans un métier, une passion qui nous permettront d’exprimer pleinement tout notre potentiel et donnera un sens profond à toutes les actions qui seront menées au service de cette vocation. Un HPI a de multiples cordes à son arc et pourra également s’épanouir en dehors de son travail. 

Nourrir sa curiosité

En ouvrant et nourrissant sa curiosité, en découvrant encore et encore, quel que soit son âge, tout ce qui peut l’attirer, la philosophie, la cuisine, les arts, que sais-je, tout ce qui l’enchante ! C’est bien là la question , celle de « réenchanter » le monde, le sien d’abord, pour sortir de cette solitude, et puis celui des autres, car le bonheur se propage vite aussi. 

Suivre son intuition

Voilà la porte ouverte à se délecter de tout ce qui peut nourrir le beau, l’action, le généreux, indispensable pour réguler la tendance à penser, réfléchir, encore et encore ; se délecter de sa curiosité, faire confiance à son intuition, vous savez, ces informations qui nous parviennent sans que l’on ne comprenne d’où elles viennent ; c’est comme ça on le sait, on le sent, parfois à distance. On se dit alors, « j’en étais sûr ! » .

Alors faisons confiance à ce que l’on perçoit comme « sûr ». L’intuition est un sens, probablement aussi précieux que les cinq autres. Difficile de s’ennuyer avec tout ce programme. 

Éviter l’ennui

C’est pourtant un risque permanent pour un HPI. L’ennui peut le gangrener, le rendre assez malheureux, voire dépressif. Il lui faut donc réduire à néant ce risque, par l’action, le développement de nouvelles compétences, de nouveaux challenges, encore et encore, tous azimuts. Apprendre une nouvelle langue, pourquoi pas, se nourrir sans relâche, voilà le secret, car la connaissance est infinie.

 

Si mon propos vous a fatigué, j’en suis désolée et vous n’êtes sans doute pas HPI. Si vous vous êtes reconnu, s’il vous a ouvert l’espoir, je m’en réjouis.

 

par Anne Maquet, psychopraticienne du réseau Médoucine.

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