L’éco-anxiété, c’est ce sentiment de préoccupations et d’inquiétude, voire d’angoisse ressenti face aux bouleversements et aux menaces qui pèsent sur notre planète. Catastrophes environnementales, disparition d’espèces végétales et animales, phénomènes météorologiques extrêmes, pollution, réchauffement climatique, etc. sont la source d’un mal-être qui touche de plus en plus de monde.
Ce sentiment qui mêle tristesse, colère, culpabilité engendre une difficulté à se projeter dans un avenir jugé trop incertain voir inatteignable et une sensation d’impuissance.
L’éco-anxiété, un trouble qui touche toutes les générations
Le paradoxe de ce nouveau trouble, c’est son émergence récente, mais la rapidité à laquelle il se propage. Il y a peu, personne n’aurait misé sur une souffrance psychologique causée par la crise climatique.
Et pourtant, aujourd’hui, nous sommes de plus en plus nombreux à le ressentir jusqu’aux plus jeunes générations. D’après une récente étude parue dans The Lancet Planetary Health , 75 % des jeunes entre 16 et 25 ans jugent le futur « effrayant ». À l’heure où le climato-scepticisme n’est clairement plus une question, celle de la gestion de l’éco-anxiété le devient donc.
Ainsi, des psychiatres américains ont ainsi créé la Climate Psychiatry Alliance, qui a pour mission de « sensibiliser la profession et le public aux risques urgents de la crise climatique et aux impacts profonds sur la santé mentale et le bien-être »
Comment (re)trouver l’apaisement alors que la terre gronde et que l’avenir semble si sombre ? Comment se préserver émotionnellement lorsque radios, télés et journaux nous servent sur un plateau chaque jour de quoi alimenter notre éco-anxiété ? Comment retrouver l’optimisme et garder confiance en l’avenir ?

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Et si la solution était tout simplement de lâcher-prise ?
Pourquoi ? Lâcher prise ne signifie pas détourner les yeux du problème ou s’en détacher, mais accepter et regarder avec un œil nouveau la situation. Dans cette acceptation figurent toutes sortes de possibles, comme changer sa réaction.
Lâcher prise, c’est aussi accepter, non pas comme une fatalité, mais comme une réalité objective, notre niveau de responsabilité pour apaiser notre culpabilité et prendre conscience de notre juste valeur dans les actions menées et à mener.
Lâcher prise, c’est s’autoriser à apprécier le positif de l’instant présent, et ainsi chasser ses pensées parasites angoissantes et se défaire de ses peurs.
Lâcher prise, c’est ouvrir les yeux sur les changements déjà amorcés pour reprendre confiance en l’avenir, et pourquoi pas, envisager la crise comme une opportunité de reconstruire en mieux !
C’est en lâchant prise que nous trouverons, dans ce nouvel état de sérénité, plus de force et d’énergie pour agir efficacement.

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La sophrologie, une solution efficace vers ce lâcher-prise
La sophrologie, en tant que pratique holistique, permet une détente physique et mentale, qui mène à un apaisement, et dans le cas de l’éco-anxiété à un lâcher-prise. À force de répétition, le “sophronisé” convainc son cerveau que cet état est une nouvelle norme et le bien-être ressenti lors des séances va pouvoir s’ancrer durablement.
La sophrologie s’appuie essentiellement sur les ressources internes de chacun, ramenant le sophronisé à des sensations corporelles et émotionnelles agréables vécues lors de chaque exercice. C’est en répétant cet état de bien-être que la détente s’installe dans le temps.
Dans le cas de l’éco-anxiété, comme dans tous les cas de gestion des angoisses, le sophrologue va d’abord s’attacher à détendre le corps, à dénouer les tensions physiques. Car le corps et le mental entretiennent une relation étroite et interconnectée. Un corps en tension crée du stress, et inversement, le mental angoissé génère des tensions physiques.
Dans cet état de détente corporel amené par le sophrologue au moyen d’exercices de respiration et de mouvements doux inspirés du yoga, une première étape de lâcher-prise se met en place. Apaiser ses tensions physiques ouvre la voie vers la détente mentale.
Ensuite, vient le temps de la relaxation mentale induite grâce à des techniques de visualisations positives, sorte de méditation guidée par la voix du sophrologue dans un état de conscience proche du sommeil.
Dans cet état de veille abaissée, le cerveau ne fait plus la différence entre le vécu et le rêvé ce qui permet de visualiser des situations passées, présentes ou futures, réelles ou fictives, au cours desquelles le sophronisé se visualise apaisé, prend conscience du positif de l’instant présent, ne ressent pas de culpabilité injustifiée et même se projette positivement dans le futur.
Des exercices permettant d’ancrer cette détente physique et mentale sont pratiqués à la maison entre chaque séance et le lâcher-prise global se développe petit à petit, séance après séance.

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Et si la sophrologie n’a pas pour objectif d’empêcher la survenue de nouveaux épisodes anxieux liés aux bouleversements écologiques, le sophronisé aura en lui les ressources pour retrouver l’apaisement.
par Pauline Bonnet Saint Georges, praticienne en sophrologie du réseau Médoucine.
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