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COVID : le sens olfactif retrouve toute sa puissance

8 février 2022

Tout évènement génère des effets positifs et négatifs. Il en va de même du COVID. Souvent, les prises de conscience sont rétrospectives et l’on prend la mesure des choses quand on les perd. Le virus présente l’avantage de démontrer l’importance du nez.

Sentir est vital puisqu’il s’agit de respirer donc de vivre mais aussi de ressentir, de mémoriser, de se souvenir et prendre du plaisir. La maladie génère chez certaines personnes une perte d’odorat et de goût qui perdure. Il convient de ne surtout pas laisser le phénomène s’installer. On peut toujours réagir. Notre cerveau  ne demande qu’à s’entraîner.

COVID et odorat

Cachés sous des masques, nous avons appris à sentir et respirer autrement. En effet, il n’est pas spontané ni naturel d’obstruer son nez. Le rapport visuel à l’autre a également été impacté. Mais le virus touche plus profondément qu’en apparence puisqu’il va jusqu’à priver certains de leur sens de l’olfaction et du goût une fois la maladie éradiquée. L’anosmie existe depuis toujours mais elle n’a jamais été décelée dans un tel contexte. Il s’agit donc d’un enjeu nouveau et majeur.

Ne plus pouvoir sentir une odeur ou apprécier une saveur met dans un état de frustration et de silence. Une note muette constitue une perte donc une alerte et un danger à ne pas laisser perdurer.

Le nez, un sens majeur

Tous nos sens sont liés à la formation de l’embryon dans le ventre maternel et le sens olfactif est le premier à se développer d’où son importance. Rattaché à l’instinct, à l’animalité en nous, il a souvent été mis de côté et rejeté. Cependant, il révèle le danger et provoque la sauvegarde tant par la reproduction (qui permet de choisir l’espèce, et donc le partenaire, à l’odeur), que par la sécurité de fuir s’il y a le feu. L’enfant reconnaît sa maman à l’odeur alors qu’il ne l’a jamais vue avant de respirer. On ne programme pas l’odeur avec des codes ou des règles. Chacun a les siennes. Ce sens est le seul éveillé 24H/24 pour nous permettre de nous défendre et sentir ce qui arrive.

COVID : le sens olfactif retrouve toute sa puissance

Unsplash

L’enjeu du COVID : Révéler le pouvoir du nez

Pour faire simple, notre cerveau est structuré en 3 parties et quand nous sentons une odeur, notre cerveau dit émotionnel est sollicité. L’enjeu majeur se situe à cet endroit.

En effet, sentir permet de créer une immense bibliothèque de souvenirs qui jamais ne s’efface en théorie. Si le cerveau analyse et réfléchit, quand nous sentons, nous ne pensons pas, nous sommes. Nous sommes sur le terrain émotionnel de l’affect, du ressenti, du vécu, on ne contrôle rien et la force du nez réside à cet endroit. On aime ou on déteste parce que l’on adjoint des souvenirs. L’odeur abolit le temps et l’espace. Elle seule possède ce pouvoir de transporter immédiatement et faire revivre un évènement.

Comment ça marche ?

Notre sens olfactif repose sur des neurones qui se régénèrent en permanence et c’est bien là, l’atout le plus important, car on peut toujours apprendre et donc mémoriser en sentant. Entraîner son nez, c’est prolonger l’activité de ses neurones et donc veiller sur sa mémoire en préventif. La maladie d’Alzheimer, avant le COVID, avait montré le signe précurseur de perte olfactive comme marqueur.

L’odorat est lié au plaisir. Perdre ce sens, c’est aussi perdre le moral. Le goût est lié car on oublie trop souvent que ce sont les odeurs qui génèrent la faim. Sentir rime aussi avec ressentir, et lors d’un accompagnement avec des techniques alternatives de “ré-éducation olfactive”, il s’agit justement de parcourir ce voyage dans les souvenirs pour aller cueillir l’émotion et réparer ce qui doit l’être.

Derrière un épisode de perte d’olfaction, il convient donc de mettre en place un protocole et sentir pour retrouver ses pleines capacités. Il s’agit de s’entraîner et réveiller ses souvenirs pour que la mémoire revienne et avec elle, le plaisir de respirer et sentir.

COVID : le sens olfactif retrouve toute sa puissance

Unsplash

 

Pour conclure, on peut estimer que le COVID révèle le potentiel inconnu et négligé du pouvoir olfactif. Ce sens reste le plus puissant puisqu’il connecte à l’essence de vie ; le souffle. Il s’agit dans un accompagnement à la ré éducation olfactive, comme dans toute forme de suivi avec les odeurs, d’aller chercher en chacun, ce dont il a besoin et qui appartient à sa propre histoire, pour retrouver le sens et donc la mémoire. C’est absolument indispensable de mesurer cette importance. Le nez est précieux.

 

par Adeline Monney, coach, praticienne en olfacto et aromathérapie recommandée du réseau Médoucine.

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