Notre système de croyances se construit selon notre expérience, nos perceptions, notre éducation et participe à notre vision du monde. Ce sont des idées ou des phrases qui nous permettent d’avancer dans un monde complexe pétri d’injonctions et de contre-vérités mais surtout rempli d’une quantité d’informations tellement importante qu’il est impossible de tout absorber.
Pour se rassurer et construire un monde qui nous ressemble, notre cerveau fait des « raccourcis » entre des expériences et des pensées pour simplifier notre façon de penser et en faire notre « cadre de référence ». Le système de croyance détermine donc ce qui est vrai ou important pour moi. Parfois, ces croyances nous empêchent d’avancer et d’opérer un changement. Alors comment identifier ses croyances limitantes ?
Croyance aidante ou limitante ?
En PNL, nous cherchons à identifier les croyances, non pas pour ce qu’elles sont mais pour ce qu’elles permettent ou bien empêchent.
Nous pouvons les distinguer en 2 catégories : les phrases ou pensées qui nous permettent de nous soutenir, de nous dépasser, d’aller de l’avant : ce sont les croyances aidantes. Par exemple, « Après la pluie vient le beau temps », « Quand on veut, on peut » ou bien encore « Il n’y a pas d’échecs, que des expériences » sont des croyances aidantes associées à des émotions positives et porteuses.
Côté négatif, les pensées de type : « Je suis trop vieille/vieux pour… », « Sans le bac on ne peut pas réussir dans la vie », « Je n’ai pas la volonté pour… » sont plutôt liées à des peurs, craintes ou des émotions négatives. Dans l’absolu, il n’y a pas de problème à penser cela. Sauf le jour où vous souhaitez passer à l’action et que vous vous sentez « empêché » par ce type de représentation qui devient presque une injonction à ne pas faire. C’est là où la croyance devient limitante.
Prenons pour exemple une situation de changement de travail : la croyance « Je n’ai pas assez de diplômes » risque de vous conduire à écarter certaines offres d’emploi ou à sous-estimer vos compétences par rapport aux requis du poste. Il est fort probable que vous risquiez de ne pas postuler. Comme un cercle vicieux, vous contribuez ainsi à renforcer la croyance limitante (« je n’arrive pas à changer de travail, car je n’ai pas assez de diplômes, donc cela ne sert à rien que je postule »). Nous voilà donc dans une prophétie auto réalisatrice qui renforce la croyance limitante.
On peut regrouper ces dernières en 3 grandes catégories :
- Le manque d’espoir (« Ça ne sert plus à rien… », « C’est la faute de… », « Je suis incurable… »)
- Le manque de capacités (« Je n’y arriverai jamais… », « Je n’ai pas la force, le courage, les autres peut-être, mais pas moi… »)
- Le manque de mérite (« Je suis trop/pas assez… », « Je ne suis pas à la hauteur de… »)

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Comment les identifier ?
La bonne nouvelle, c’est que repérer ses croyances limitantes c’est déjà contribuer à résoudre une partie du problème ! Il s’agit d’identifier dans un premier temps cette petite phrase qui vous empêche d’avancer, et de la situer dans un contexte où vous vous sentez bloqué.
Prenons un exemple : « Je suis trop vieux/vieille pour retrouver du travail ». Identifiez d’où viennent ces phrases. Ce sont peut-être des expériences répétées, malheureuses ou des phrases entendues dans notre éducation… : « De nos jours, il ne fait pas bon être au chômage à 50 ans » et éventuellement quelles valeurs elles viennent renforcer (respect, altruisme, contrôle, fiabilité, etc.) dans la situation de référence, cela pourrait être : « L’expérience a un coût ».
Ensuite, il convient de « déstabiliser » ou de « ramollir la croyance » pour la remplacer par une autre, plus positive et aidante. Placez la croyance dans un autre contexte, trouvez des contre-exemples, cela permettra d’ouvrir votre cadre de référence et de considérer que dans telle ou telle situation, la croyance limitante n’a plus de raison d’être : « Je connais une personne qui a été embauchée à 56 ans après s’être fait licencier » ou bien « A plus de 50 ans, j’ai des compétences à apporter et j’ai le droit de demander un salaire lié à mon expérience ».
Identifiez enfin quelle émotion positive cela provoque en vous. En effet, lorsqu’un événement se produit, notre façon de l’interpréter est bien plus importante et décisive que l’événement lui-même. Travailler ses croyances positives permet de travailler également la confiance en soi pour aller de l’avant.

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par Hélène Spada, coach professionnel et praticien PNL du réseau Medoucine.
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