Il est assez courant de ressentir de l’anxiété dans les jours qui précèdent un examen, tout type d’évènement entraînant un engagement (tel un mariage) ou une modification de notre environnement (déménagement, nouvel emploi). Cela peut aussi se produire quand on a le sentiment de perdre le contrôle de la situation (quand on prend l’avion, par exemple).
Dans ces situations, la cause de l’anxiété est parfaitement identifiée et la réaction anxieuse peut être considérée comme normale. Elle est généralement transitoire.
Si cette émotion persiste jusqu’à devenir envahissante, si elle apparaît sans raison particulière ou à propos de situations de la vie quotidienne, cela peut devenir handicapant pour la personne qui la ressent mais aussi pour ses proches.
Dans ces cas-là, comment réagir pour être aidant, pour votre proche mais aussi pour vous-même ?
Avant tout : s’informer
L’anxiété est un trouble sérieux qui nécessite du soutien et du temps. Pour être soutenant, il est indispensable de se renseigner auprès de professionnels afin de comprendre ce qui se passe pour celui qui en souffre. Cela permettra de mettre des mots sur des sensations physiques et des vécus émotionnels inconfortables.
Les groupes de parole associatifs peuvent aussi être une source importante d’information, d’écoute, de partage et de réassurance. Exposer ses difficultés permet souvent à la personne anxieuse de verbaliser sa souffrance, de soulager la charge mentale de l’accompagnant et de trouver des solutions concrètes.
Ecouter sans juger
Une personne qui souffre d’anxiété a besoin de pouvoir se sentir écoutée, entendue, acceptée avec son mal-être. Même si vous ne comprenez pas son ressenti (c’est normal, vous n’êtes pas à sa place et chacun vit les émotions de façon très personnelle), l’accompagnement commence par une écoute sans critique, sans reproche.
Il est indispensable de ne pas se moquer, de ne pas minimiser l’anxiété ressentie. Ce qui semble anodin, banal pour une personne peut être ressenti comme un cataclysme pour l’autre. Et nous n’avons pas toujours conscience que des mots tels que : « Mais ce n’est pas si grave ! », « Tu exagères ! » peuvent provoquer une infinie douleur chez la personne qui se sentira incomprise et déconsidérée.
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Encourager à demander de l’aide
La personne qui se sent envahie par l’anxiété peut avoir besoin d’un accompagnement professionnel mais avoir du mal à l’admettre si elle considère que c’est un signe de faiblesse. Lui expliquer la nécessité de s’adresser à un professionnel peut s’avérer utile, notamment en mettant en avant les limites de l’entourage. Souvent, il y a une honte de dévoiler son intimité psychique à un inconnu. C’est pourtant cette démarche face à une personne neutre qui lui assure la plus grande liberté de parole.
Dans cette optique, la sophrologie est d’une grande aide afin de permettre à la personne anxieuse de retrouver confiance en ses capacités.
Par exemple, être accompagné en sophrologie
La sophrologie accorde à la personne aidée la possibilité de prendre contact avec ses potentialités en toute autonomie. En pratiquant à son propre rythme et en reprenant conscience de son pouvoir personnel, ce qui semblait insurmontable perd petit à petit de son importance. L’étau se desserre. L’emprise de l’anxiété s’amenuise. L’estime de soi remonte et il est à nouveau possible de se projeter dans un avenir riche et savoureux.
Pratiquée seule ou en complément d’un accompagnement médical et/ou psychologique, la sophrologie est une clé pour sortir d’une situation d’anxiété handicapante.
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Prendre soin de soi
Aider un proche peut prendre beaucoup de temps et d’énergie. Avec la meilleure volonté du monde, il est normal de ressentir parfois de la lassitude, de l’exaspération, de la colère ou de la culpabilité.
L’anxiété d’un proche fait peser un poids important sur les épaules des aidants, entraînant de la fatigue physique et pouvant nuire à leur santé, ce qui provoque une plus grande anxiété.
Pour éviter ce cercle vicieux, il y a une règle de base : pensez à vous.
Si vous êtes un aidant familial, rappelez-vous qu’il est impossible d’aider qui que ce soit si on ne va pas bien.
S’amuser, continuer de voir ses amis, s’accorder du temps et de l’importance, se reposer, s’aérer, faire des choses que l’on aime. Ce sont les premiers critères à respecter pour accompagner un proche qui souffre.
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Accompagner un proche qui souffre d’anxiété n’est donc pas une expérience confortable.
Pour le mieux-être de chacun, en tant qu’aidant, il est indispensable de favoriser sa propre santé et de savoir demander (et accepter) de l’aide.
par Valérie Elana, praticienne en sophrologie recommandée du réseau Médoucine.
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